Re: Les petites installations de Jedi Poodou
Posté : sam. 17 avr. 2021, 15:30
Oyé, oyé, braves gens, j'ai donc testé et utilisé la fonction numérisation de vinyle sur ma nouvelle platine vinyle Sony PS HX500.
Cette fonction va me permettre de sauvegarder un patrimoine de disques vinyle un peu oubliés et délaissés depuis des années, voire des décennies. Et puis ça permet de réécouter des albums qui ont formés ma culture musicale quand j'étais plus jeune, que ce soit seul ou en compagnie de mes frères et sœurs, et de mes parents bien sur.
Je n'utiliserai pas bien sur cette très belle platine vinyle Sony que pour numériser des vinyles, mais j'espère faire aussi de belles écoutes aussi en audio pure, même si certains le savent ici, je ne suis pas un grand fana des vinyles, ce qui peut paraître paradoxal. Mais ce qui compte, c'est d'écouter de la musique sous toutes ses formes.
Alors, la numérisation de disques vinyle, comment ça se présente. Il faut d'abord plusieurs ingrédients :
- 1 platine vinyle avec sortie USB-B vers USB-A, cas de la Sony PS HX500
- 1 ordinateur, PC de préférence (pas sur que cette platine Sony fonctionne avec un MAC, connaissant l'antagonisme de Sony avec Apple, et vu les retours qu'il y avait eu sur l'incompatibilité avérée), pour le coup, c'est mon PC portable Toshiba qui s'y colle, et celui-ci est entièrement dédié à l'audio de toute façon
- 1 câble USB-B vers USB-A Et c'est tout. Les branchements sont très simples, pas de complications, on branche la platine au secteur, la platine au PC, et c'est parti.
Ensuite, il faut installer l'application propre à Sony et dédiée à cette platine vinyle, l'appli High-Res audio recorder for Windows, application gratuite très facile à télécharger. Il s'agit d'une application qui enregistre uniquement, c'est son unique fonction.
Vous pouvez numériser sous plusieurs standards audio :
- WAV (PCM) stéréo 16 bits - 44,1 khz, 48 khz qualité CD
- WAV (PCM) stéréo 24 bits - 44,1 khz, 48 khz, 96 khz et 192 khz qualité High-res audio
- DSD 2,8 mhz et DSD 5,6 mhz qualité High-res audio
On peut télécharger une notice complète en français (non fournie avec la platine) de 60 pages environ de l'application High-Res audio recorder sur le site internet de Sony, avec tous les détails pour la numérisation des vinyles. Il faut obligatoirement que la platine vinyle soit allumée pour pouvoir utiliser l'application High-Res audio recorder avec la liaison USB, sinon elle est inopérante, preuve qu'on est bien dans un éco-système Sony.
Avec l'application High-Res audio recorder, on peut enregistrer en continu un album sans indexation, ou indexé chaque morceau (avec affichage et marquage sur le barre-graphe de défilement) avec titre pour un écoute bien organisée comme n'importe quel CD ou fichier. Vous pouvez déterminer vous-même chaque fin de morceau pour fluidifier la transition entre chaque morceau (blanc, silence,...). Vous pouvez ajouter ou pas du gain pour donner un coup de boost au moment de la finalisation et l'enregistrement du fichier numérisé. Plusieurs niveaux sont disponibles dont un niveau auto. En gros, on fait du "Director's cut" en peaufinant l'organisation des fichiers, leur propreté audio en éradiquant si c'est possible les défauts les plus gênants.
Il faut savoir qu'il n'y a aucun filtre avec High-Res audio recorder pour éradiquer les défauts liés à l'enregistrement. Si votre vinyle est en mauvais état, tous les défauts seront enregistrés (souffle, craquements, crasses, poussières, etc...). Mais si votre vinyle est dans un état parfait, la qualité de la platine Sony en lecture et la qualité d'enregistrement devrait vous permettre d'avoir la meilleure qualité possible. Mais vous n'aurez pas une copie parfaite comme avec la numérisation d'un CD à partir d'un lecteur-graveur et l'extraction d'un fichier, le vinyle n'étant pas parfait bien sur avec ses qualités et ses défauts qui sont retranscrits tels quels. C'est ce qui fait aussi le charme du vinyle pour certains, même si craquements, souffles, crasses qui s'invitent sur un fichier numérique peuvent paraître incongrus.
Vous pouvez écouter votre vinyle pendant que vous numérisez celui-ci sur votre PC, ça n'a aucune incidence sur la qualité et le niveau d'enregistrement. Il faut seulement veillez à mettre le niveau de volume à zéro sur le PC pour éviter d'avoir une superposition d'écoute entre le PC et son système d'écoute audio. Mais vous pouvez aussi numériser votre vinyle sans l'écouter volume à zéro.
Pour une première numérisation d'album vinyle, j'ai choisi comme cobaye l'album de Madonna "True Blue", une vieille connaissance qui date de 1986, pas dans un très bon état, avec beaucoup de rayures, et qui a beaucoup tourné dans mes années d'adolescence en compagnie de mes frères et sœurs. Il a bien sur été nettoyé avant utilisation, tout comme je le ferai sur tous les vinyles que je numériserai. Sur cet album de Madonna, j'ai décidé de numériser à titre d'expérimentation en 3 résolutions : WAV (PCM) 16 bits 44,1 khz, WAV (PCM) 24 bits 96 khz et DSD 2,8 mhz. Le résultat de la numérisation de ce vinyle qui sera suivi de beaucoup d'autres est excellent même si perfectible. Comme je l'ai constaté, le résultat en qualité CD 16 bits 44,1 khz est bonne, et satisfera la plupart des utilisateurs. Mais dans cette résolution, il n'y aura pas de miracle en fonction de l'état cosmétique et de conservation, et de la qualité des vinyles (pressage, master utilisé, ...), les défauts seront retranscrits tels quels. Vous aurez donc droit à une écoute en numérique avec les défauts du vinyle (craquement, crasse, bruit de fond,...). Avec la numérisation en 24 bits, là on passe un cap clairement, la qualité est supérieure, et je trouve que les défauts sont plus minimisés, en ne sachant pas vraiment s'il y a un traitement particulier à partir de cette résolution High-Res audio. Le résultat en 24 bits 96 khz est excellent, où on sent vraiment la différence dans la qualité du message musical mieux défini et plus puissant. Mais à l'écoute, ça s'entend. Le dilemme, c'est utiliser beaucoup d'espace de stockage pour avoir la meilleur qualité, ou rester raisonnable pour avoir une résolution audio correcte mais compatible avec un stockage raisonnable. Le résultat en DSD 2.8 mhz (ficher .dsf) est lui aussi de qualité supérieure même si le fichier lu est en fait converti en PCM par l'ampli (ici mon ampli Yamaha rxa3020).
Je pense qu'il faudra regarder au cas par cas chaque vinyle à numériser, et qu'il faudra peut-être inverser le raisonnement qui nous pousserait à utiliser la résolution la plus haute pour tout numériser. Par exemple, peut-être faudra-t-il numériser en 16 bits 44,1 khz un très bon vinyle immaculé et quasi-neuf où on entendra moins les défauts, et numériser en 24 bits les vinyles les plus endommagés et abimés en bénéficiant d'une meilleure gestion des défauts. Comme je veux partager aussi avec ma famille le résultat de cette numérisation "archéologique", je m'en tiendrai sans doute à une numérisation en 16 bits plus facilement partageable et transmissible. Je ne pourrai de toute façon pas enregistrer chaque vinyle en 16 bits, en 24 bits et en DSD, ça prendrait un temps fou à la numérisation, d'autant plus que vous avez 8 façons différentes de numériser si on prend toutes les résolutions proposées.
Les 5 premiers vinyles que j'ai numérisé, limités à la résolution en WAV (PCM) 16 bits 44,1 khz (sauf pour le Madonna où j'ai expérimenté 3 façons de numériser) :
Madonna True Blue
Imagination In the Heat of the Night
Pat Benatar Precious time
Pat Benatar Crimes of passion
Bob Marley and The Wailers Uprising Enregistrement des fichiers numérisés (ici avec l'application Music center for PC de Sony) sur mon disque dur de 2to contenant pour l'instant plus de 1770 fichiers audio non compressés, je devrais atteindre à peu près les 2000 fichiers avec la numérisation de tous les vinyles que j'ai en stock.
LES PLUS AVEC LA NUMERISATION DU VINYLE ET L'UTILISATION DE L'APPLICATION HIGH-RES AUDIO RECORDER
- Facilité d'utilisation.
- Sauvegarde d'un patrimoine musical personnel.
- Evite de racheter un album en CD ou en fichier dématérialisé.
- Enregistrement en WAV (PCM) 24 bits de haute qualité (y a-t-il un filtre intégré non visible qui minimise les défauts d'enregistrement ?)
- Enregistrement en DSD (extension en .dsf) vraiment très bonne, mais il faut une application particulière pour le décoder nativement à partir de l'ordinateur. Le résultat converti en PCM est excellent.
- Multiple possibilités de résolution audio au moment de la numérisation.
- Qualité audio des fichiers numérisés obtenus très agréable avec ce côté très analogique des vinyles mais sans dureté numérique.
LES MOINS AVEC LA NUMERISATION DU VINYLE
- Numérisation en WAV (PCM) 16 bits 44,1 khz bonne, mais qui ne fait pas de cadeau en fonction de l'état du disque vinyle dont tous les défauts seront reproduits.
- Numérisation assez fastidieuse et longue. L'enregistrement se fait en continu, il faut donc passer tout l'album, arrêter l'enregistrement au bon moment pour veiller à bien retourner le disque au moment du changement de face et redémarrer la numérisation. Il ne faut pas être trop distrait à d'autres tâches ou alors à proximité de la platine vinyle.
- Indexation pour numéroter chaque plage longue et minutieuse pour minimiser les défauts (suppression de silence, de blancs, de souffle, de craquements, ...) et pour bien organiser l'album (numérotation des titres dans l'ordre, titre des morceaux à taper manuellement,...).
- Aucun filtre disponible (réduction du souffle, du bruit, de défauts, ...) sur l'application High-Res audio recorder
- Taille des fichiers énormes avec la numérisation en 24 bits ou en DSD. Le dilemme est de choisir entre bonne qualité d'enregistrement et stockage minimum, ou très haute qualité d'enregistrement et stockage conséquent qui demande beaucoup de gigaoctets.
- Une indexation de numérotage automatique des plages à chaque changement de morceau sur le vinyle serait l'idéal pendant la numérisation, mais est-ce faisable techniquement, telle est la question.
CONCLUSION
Je ne suis pas déçu du résultat de la numérisation obtenu à partir de vieux vinyles un peu oubliés et qui pour certains ont pris un coup de vieux, non pas musicalement, mais techniquement. La conservation de vinyles est presque un art qui demande beaucoup de minutie et de patience. Donc, cette sauvegarde numérique pourra au moins permettre de transmettre à mes proches un patrimoine audio qui a été un peu oublié. Ma seule déception viendrait éventuellement de la qualité de retranscription de cette numérisation, qui ne fait pas de cadeau en fonction de l'état de conservation des disques. Il est vrai qu'en tant que puriste et grand amateur de grands sons bien propres et sans défaut, venir d'un monde numérique parfait presque sans défaut à enregistrer un message analogique dans son jus avec tous ses défauts, est un peu une gageure. Quand on écoute des CD, des SACD, des bluray pure audio, des supports haute définition sous format de fichiers numériques ou des pistes HD sur des bluray de concert, entendre des craquements de vinyle dans un fichier audio numérique est vraiment surprenant. C'est le seul reproche que je ferai à cette numérisation, c'est le manque de latitude de réglages et de filtres pour avoir un message musical encore plus propre. La numérisation des dizaines de vinyles à laquelle je vais m'atteler devrait me prendre quelques mois, je prendrai le temps qu'il faut pour cela sans me précipiter à raison d'une dizaine de vinyles par semaine ou tous les 15 jours si je manque de temps.
Cette fonction va me permettre de sauvegarder un patrimoine de disques vinyle un peu oubliés et délaissés depuis des années, voire des décennies. Et puis ça permet de réécouter des albums qui ont formés ma culture musicale quand j'étais plus jeune, que ce soit seul ou en compagnie de mes frères et sœurs, et de mes parents bien sur.
Je n'utiliserai pas bien sur cette très belle platine vinyle Sony que pour numériser des vinyles, mais j'espère faire aussi de belles écoutes aussi en audio pure, même si certains le savent ici, je ne suis pas un grand fana des vinyles, ce qui peut paraître paradoxal. Mais ce qui compte, c'est d'écouter de la musique sous toutes ses formes.
Alors, la numérisation de disques vinyle, comment ça se présente. Il faut d'abord plusieurs ingrédients :
- 1 platine vinyle avec sortie USB-B vers USB-A, cas de la Sony PS HX500
- 1 ordinateur, PC de préférence (pas sur que cette platine Sony fonctionne avec un MAC, connaissant l'antagonisme de Sony avec Apple, et vu les retours qu'il y avait eu sur l'incompatibilité avérée), pour le coup, c'est mon PC portable Toshiba qui s'y colle, et celui-ci est entièrement dédié à l'audio de toute façon
- 1 câble USB-B vers USB-A Et c'est tout. Les branchements sont très simples, pas de complications, on branche la platine au secteur, la platine au PC, et c'est parti.
Ensuite, il faut installer l'application propre à Sony et dédiée à cette platine vinyle, l'appli High-Res audio recorder for Windows, application gratuite très facile à télécharger. Il s'agit d'une application qui enregistre uniquement, c'est son unique fonction.
Vous pouvez numériser sous plusieurs standards audio :
- WAV (PCM) stéréo 16 bits - 44,1 khz, 48 khz qualité CD
- WAV (PCM) stéréo 24 bits - 44,1 khz, 48 khz, 96 khz et 192 khz qualité High-res audio
- DSD 2,8 mhz et DSD 5,6 mhz qualité High-res audio
On peut télécharger une notice complète en français (non fournie avec la platine) de 60 pages environ de l'application High-Res audio recorder sur le site internet de Sony, avec tous les détails pour la numérisation des vinyles. Il faut obligatoirement que la platine vinyle soit allumée pour pouvoir utiliser l'application High-Res audio recorder avec la liaison USB, sinon elle est inopérante, preuve qu'on est bien dans un éco-système Sony.
Avec l'application High-Res audio recorder, on peut enregistrer en continu un album sans indexation, ou indexé chaque morceau (avec affichage et marquage sur le barre-graphe de défilement) avec titre pour un écoute bien organisée comme n'importe quel CD ou fichier. Vous pouvez déterminer vous-même chaque fin de morceau pour fluidifier la transition entre chaque morceau (blanc, silence,...). Vous pouvez ajouter ou pas du gain pour donner un coup de boost au moment de la finalisation et l'enregistrement du fichier numérisé. Plusieurs niveaux sont disponibles dont un niveau auto. En gros, on fait du "Director's cut" en peaufinant l'organisation des fichiers, leur propreté audio en éradiquant si c'est possible les défauts les plus gênants.
Il faut savoir qu'il n'y a aucun filtre avec High-Res audio recorder pour éradiquer les défauts liés à l'enregistrement. Si votre vinyle est en mauvais état, tous les défauts seront enregistrés (souffle, craquements, crasses, poussières, etc...). Mais si votre vinyle est dans un état parfait, la qualité de la platine Sony en lecture et la qualité d'enregistrement devrait vous permettre d'avoir la meilleure qualité possible. Mais vous n'aurez pas une copie parfaite comme avec la numérisation d'un CD à partir d'un lecteur-graveur et l'extraction d'un fichier, le vinyle n'étant pas parfait bien sur avec ses qualités et ses défauts qui sont retranscrits tels quels. C'est ce qui fait aussi le charme du vinyle pour certains, même si craquements, souffles, crasses qui s'invitent sur un fichier numérique peuvent paraître incongrus.
Vous pouvez écouter votre vinyle pendant que vous numérisez celui-ci sur votre PC, ça n'a aucune incidence sur la qualité et le niveau d'enregistrement. Il faut seulement veillez à mettre le niveau de volume à zéro sur le PC pour éviter d'avoir une superposition d'écoute entre le PC et son système d'écoute audio. Mais vous pouvez aussi numériser votre vinyle sans l'écouter volume à zéro.
Pour une première numérisation d'album vinyle, j'ai choisi comme cobaye l'album de Madonna "True Blue", une vieille connaissance qui date de 1986, pas dans un très bon état, avec beaucoup de rayures, et qui a beaucoup tourné dans mes années d'adolescence en compagnie de mes frères et sœurs. Il a bien sur été nettoyé avant utilisation, tout comme je le ferai sur tous les vinyles que je numériserai. Sur cet album de Madonna, j'ai décidé de numériser à titre d'expérimentation en 3 résolutions : WAV (PCM) 16 bits 44,1 khz, WAV (PCM) 24 bits 96 khz et DSD 2,8 mhz. Le résultat de la numérisation de ce vinyle qui sera suivi de beaucoup d'autres est excellent même si perfectible. Comme je l'ai constaté, le résultat en qualité CD 16 bits 44,1 khz est bonne, et satisfera la plupart des utilisateurs. Mais dans cette résolution, il n'y aura pas de miracle en fonction de l'état cosmétique et de conservation, et de la qualité des vinyles (pressage, master utilisé, ...), les défauts seront retranscrits tels quels. Vous aurez donc droit à une écoute en numérique avec les défauts du vinyle (craquement, crasse, bruit de fond,...). Avec la numérisation en 24 bits, là on passe un cap clairement, la qualité est supérieure, et je trouve que les défauts sont plus minimisés, en ne sachant pas vraiment s'il y a un traitement particulier à partir de cette résolution High-Res audio. Le résultat en 24 bits 96 khz est excellent, où on sent vraiment la différence dans la qualité du message musical mieux défini et plus puissant. Mais à l'écoute, ça s'entend. Le dilemme, c'est utiliser beaucoup d'espace de stockage pour avoir la meilleur qualité, ou rester raisonnable pour avoir une résolution audio correcte mais compatible avec un stockage raisonnable. Le résultat en DSD 2.8 mhz (ficher .dsf) est lui aussi de qualité supérieure même si le fichier lu est en fait converti en PCM par l'ampli (ici mon ampli Yamaha rxa3020).
Je pense qu'il faudra regarder au cas par cas chaque vinyle à numériser, et qu'il faudra peut-être inverser le raisonnement qui nous pousserait à utiliser la résolution la plus haute pour tout numériser. Par exemple, peut-être faudra-t-il numériser en 16 bits 44,1 khz un très bon vinyle immaculé et quasi-neuf où on entendra moins les défauts, et numériser en 24 bits les vinyles les plus endommagés et abimés en bénéficiant d'une meilleure gestion des défauts. Comme je veux partager aussi avec ma famille le résultat de cette numérisation "archéologique", je m'en tiendrai sans doute à une numérisation en 16 bits plus facilement partageable et transmissible. Je ne pourrai de toute façon pas enregistrer chaque vinyle en 16 bits, en 24 bits et en DSD, ça prendrait un temps fou à la numérisation, d'autant plus que vous avez 8 façons différentes de numériser si on prend toutes les résolutions proposées.
Les 5 premiers vinyles que j'ai numérisé, limités à la résolution en WAV (PCM) 16 bits 44,1 khz (sauf pour le Madonna où j'ai expérimenté 3 façons de numériser) :
Madonna True Blue
Imagination In the Heat of the Night
Pat Benatar Precious time
Pat Benatar Crimes of passion
Bob Marley and The Wailers Uprising Enregistrement des fichiers numérisés (ici avec l'application Music center for PC de Sony) sur mon disque dur de 2to contenant pour l'instant plus de 1770 fichiers audio non compressés, je devrais atteindre à peu près les 2000 fichiers avec la numérisation de tous les vinyles que j'ai en stock.
LES PLUS AVEC LA NUMERISATION DU VINYLE ET L'UTILISATION DE L'APPLICATION HIGH-RES AUDIO RECORDER
- Facilité d'utilisation.
- Sauvegarde d'un patrimoine musical personnel.
- Evite de racheter un album en CD ou en fichier dématérialisé.
- Enregistrement en WAV (PCM) 24 bits de haute qualité (y a-t-il un filtre intégré non visible qui minimise les défauts d'enregistrement ?)
- Enregistrement en DSD (extension en .dsf) vraiment très bonne, mais il faut une application particulière pour le décoder nativement à partir de l'ordinateur. Le résultat converti en PCM est excellent.
- Multiple possibilités de résolution audio au moment de la numérisation.
- Qualité audio des fichiers numérisés obtenus très agréable avec ce côté très analogique des vinyles mais sans dureté numérique.
LES MOINS AVEC LA NUMERISATION DU VINYLE
- Numérisation en WAV (PCM) 16 bits 44,1 khz bonne, mais qui ne fait pas de cadeau en fonction de l'état du disque vinyle dont tous les défauts seront reproduits.
- Numérisation assez fastidieuse et longue. L'enregistrement se fait en continu, il faut donc passer tout l'album, arrêter l'enregistrement au bon moment pour veiller à bien retourner le disque au moment du changement de face et redémarrer la numérisation. Il ne faut pas être trop distrait à d'autres tâches ou alors à proximité de la platine vinyle.
- Indexation pour numéroter chaque plage longue et minutieuse pour minimiser les défauts (suppression de silence, de blancs, de souffle, de craquements, ...) et pour bien organiser l'album (numérotation des titres dans l'ordre, titre des morceaux à taper manuellement,...).
- Aucun filtre disponible (réduction du souffle, du bruit, de défauts, ...) sur l'application High-Res audio recorder
- Taille des fichiers énormes avec la numérisation en 24 bits ou en DSD. Le dilemme est de choisir entre bonne qualité d'enregistrement et stockage minimum, ou très haute qualité d'enregistrement et stockage conséquent qui demande beaucoup de gigaoctets.
- Une indexation de numérotage automatique des plages à chaque changement de morceau sur le vinyle serait l'idéal pendant la numérisation, mais est-ce faisable techniquement, telle est la question.
CONCLUSION
Je ne suis pas déçu du résultat de la numérisation obtenu à partir de vieux vinyles un peu oubliés et qui pour certains ont pris un coup de vieux, non pas musicalement, mais techniquement. La conservation de vinyles est presque un art qui demande beaucoup de minutie et de patience. Donc, cette sauvegarde numérique pourra au moins permettre de transmettre à mes proches un patrimoine audio qui a été un peu oublié. Ma seule déception viendrait éventuellement de la qualité de retranscription de cette numérisation, qui ne fait pas de cadeau en fonction de l'état de conservation des disques. Il est vrai qu'en tant que puriste et grand amateur de grands sons bien propres et sans défaut, venir d'un monde numérique parfait presque sans défaut à enregistrer un message analogique dans son jus avec tous ses défauts, est un peu une gageure. Quand on écoute des CD, des SACD, des bluray pure audio, des supports haute définition sous format de fichiers numériques ou des pistes HD sur des bluray de concert, entendre des craquements de vinyle dans un fichier audio numérique est vraiment surprenant. C'est le seul reproche que je ferai à cette numérisation, c'est le manque de latitude de réglages et de filtres pour avoir un message musical encore plus propre. La numérisation des dizaines de vinyles à laquelle je vais m'atteler devrait me prendre quelques mois, je prendrai le temps qu'il faut pour cela sans me précipiter à raison d'une dizaine de vinyles par semaine ou tous les 15 jours si je manque de temps.