manfred a écrit :En voilà une transition qu'elle est chouette puisqu'elle tient par une actrice : LA Gina Gershon
Non, bon, hier soir le Bound des frères -plus maintenant - Wachowski...
Je ne l'avais pas revu depuis longtemps, et près de 20 ans après sa sortie cela reste toujours aussi :
attrayant...
jouissif...
brûlant...
sexy...
vénéneux...
Alors bien sûr ils y font preuve d'une esthétisation/stylisation à l'extréme : couleurs, cadrages, teintes, perspectives, regards, gestes, etc... mais sans jamais que cela paraisse creux ou superficiel car la "forme" est indissociable du fond, au service d'un scénario machiavélique auquel on adore se laisser prendre.
- "Depuis le jour où je t'ai vue dans l'ascenceur, je ne peux m'empêcher de penser à toi. .. Je sais que tu ne me crois pas. Mais je peux te prouver que c'est vrai. (Violet léche le bout des doigts de Corki puis les glisse entre ses cuisses ) Tu peux ne pas croire ce que tu vois mais tu peux croire ce que tu sens !"
Et puis que de symboles (ce n'est pas un hasard que Corki fasse dans le manuel !) : cela suinte de partout, cela déborde, cela triture, cela ruisselle, etc...
Tout est toujours beau, tout a de l'allure, tout paraît étincellant... Franchement tout annonce leur Matrix ! Même la musique puisque déjà signée Don Davis.
J'ai oublié de parler des actrices
Les bien nommées Gina Gershon et surtout Jennifer Tilly
Elles y sont incandescentes, enflamment l'écran, irradient la pellicule.
Rien à redire au pressage qui rend parfaitement justice au travail du directeur de la photo Bill Pope -qu'on retrouvera également sur Matrix.
Enfin, au moment de leurs dernières répliques :
- "Tu connais la différence entre toi et moi, Violet ?
- Non.
- Moi non plus !"
on est vraiment ravis pour elles : riches, libres, elles prennent la route...
Et là illico les frères enchaînent sur le titre endiablé "SHE'S A LADY " de Tom Jones !
Franchement cela aura vraiment été incroyable de voir comment ils vous auront emballés/troussés ce film là
Enfin, vous l'aurez compris : je me suis régalé.
Le film démarre doucement mais une fois que c'est parti cela devient captivant. Ambiance tendue.
Petite pluie de drops par deux fois. Des différences entre les deux éditions de film office, hormis la pochette?
Je me dis qu'en VO ça doit être pas mal, et du coup je suis tenté de voir le film en NTSC alors que je l'ai depuis quelques temps.